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Co-Vibes
Il est agréable de pouvoir aborder des thèmes sociaux dans un esprit d’entrepreneuriat
Co-Vibes est un incubateur de talents qui se concentre sur l’humanisation du travail.
Les jeunes ou les personnes qui souhaitent donner une nouvelle orientation à leur carrière peuvent se découvrir des talents, les travailler, et développer leur carrière en les utilisant dans différents types de projets et organisations. Le tout en bénéficiant d’un encadrement solide.

Joris Van Droogenbrouck
Co-Vibes, entrepreneur et gérant
40 ans
Anvers
Membre depuis mars 2017
Interview
Co-Vibes accompagne les jeunes, après leur formation, à découvrir leurs talents et les mettre à profit de projets au sein de différentes organisations. Nous aidons les jeunes à découvrir ce qui les motive, les contextes qui les intéressent et ce qui les bloque. L’apprentissage collectif est essentiel. Nous y consacrons un jour par semaine lors de moments d’intervision, de bootcamps, ateliers créatifs, coaching, etc. Après six mois, forts de cette expérience, les jeunes peuvent faire leur entrée sur le marché du travail, avec une solide confiance en eux.
Nous avons opté pour un business model dans lequel les organisations paient. Nous ne recevons aucune subvention. Nous travaillons sur la base de projets construits autour des défis auxquels les entreprises sont confrontées. Les entreprises peuvent s’adresser à nous lorsqu’elles se trouvent face à des challenges nécessitant un regard neuf, un esprit critique et créatif, et l’énergie de la jeunesse. Les domaines sont très variés, car nous traduisons ces défis en compétences requises. Nous proposons également des ateliers pour organisations, ou teambuilding. Nous apportons souvent un côté ludique, désinhibé. Citons par exemple le Gouvernement flamand qui voulait introduire un nouveau modèle de leadership au sein de ses cadres intermédiaires.
L’un de nos premiers projets était lié à l’innovation dans l’industrie alimentaire, et je me souviens encore parfaitement de ce que le client a dit lors des premières réunions de travail : « J’ai foi en l’approche des talents, mais ne venez pas avec un historien ». Bon, ce ne fut pas un historien mais un historien de l’art (rire), qui avait surtout les compétences adéquates, et c’est ce qui porta ses fruits. Quant au jeune, il a découvert que le fait de pouvoir travailler avec créativité et d’autres talents primait, et pas le contexte.
C’est selon moi l’essence de ce que nous voulons réaliser avec les jeunes et les organisations : comment utiliser véritablement les talents ?
Grâce à de très nombreux contacts et à une collaboration avec des entreprises avec lesquelles nous avions déjà travaillé auparavant. Au début, nous avions quelques grands groupes comme BASF et BNP Paribas Fortis parmi nos clients. Depuis, nous profitons d’un important bouche à oreille, et de très nombreux témoignages de satisfaction.
Auparavant, j’avais une petite entreprise de consultance, et nous étions au service d’organisations en pleine transition vers l’entrepreneuriat social. Le bonheur ! J’ai ensuite trouvé un nouveau partenaire et nous avons commencé notre grande expérience en 2015 avec quatre clients et quatre jeunes. En janvier 2019, nous avons procédé à une évaluation avec 50 partenaires lors d’un séminaire de formation. Nous n’avons jamais cessé de grandir.
"L’équilibre entre l'aspect humain et la quête d’un business modèle rentable est une force de Smart."
Nous sommes trois de chez Young Vibes qui sommes restés dans l’équipe actuelle. Nous prenons en charge la majeure partie de la coordination, du marketing, des animations et des formations, etc. Telle est notre philosophie centrale : « les Young Vibes pour les jeunes et par les jeunes ».
Nous organisons des meetings hebdomadaires avec toute l’équipe pour discuter des évolutions mais aussi des réunions en plus petits groupes pour tirer des enseignements des projets mutuels et échanger des idées.
Le principal défi consiste à attirer des projets. Souvent, plusieurs entretiens sont nécessaires avant de toucher la bonne personne.
Nous tentons, au sein de l’équipe, d’encadrer nos collaborateurs pour qu’ils perçoivent la vente comme un récit d’écoute, d’inspiration et de collaboration afin de pouvoir avancer en tant qu’équipe.
Je pense que les fonctions fixes dans les entreprises seront partiellement remplacées par des packages de tâches et de projets qui seront tantôt activés, tantôt en suspend. On assistera à une hausse considérable des formes de travail plus autonomes, comme le travail sur une base indépendante. Ce sont également des formes de travail qui permettent aux personnes de construire un portefeuille d’activités centrées autour de leurs points forts.
La collaboration est cruciale lors de la disparition de structures organisationnelles et permet de relever les défis du travail autonome. Les collaborations vont gagner en souplesse et la pertinence sociale sera de plus en plus importante.
2019 est l’année de la consolidation et d’une ouverture à d’autres groupes cibles, comme les personnes souhaitant donner une nouvelle orientation à leur carrière. Nous voulons également donner du sens, et signifier quelque chose pour les personnes qui veulent lancer leur propre entreprise. Contrairement à la plupart des incubateurs, nous ne nous concentrons pas sur les business plans mais plutôt sur l’humain, l’entrepreneur.
Je me suis senti en phase avec la mission de Smart, car le travail autonome est une manière de pouvoir faire les choses que l’on aime et dans lesquelles on excelle généralement.
Smart est un système idéal pour tester des projets et assurer une transition prudente. Il autorise la flexibilité et permet de créer des modèles autour des points forts de ceux et celles qui veulent travailler en freelance, de manière autonome.
Nous avons une Activité et, dans le cadre de celle-ci, nous collaborons avec les jeunes lorsqu’ils souhaitent rester au-delà de leur contrat de six mois. L’étape suivante peut consister à encadrer nos jeunes vers le démarrage d’une activité propre.
J’estime que Smart pourrait tirer plus encore de la communauté grâce, par exemple, à l’échange de savoirs et d’expériences entre pairs. La richesse du réseau reste inexploitée. L’assemblée générale qui se tient une fois par an ne suffit pas. Je songe par exemple à rassembler des travailleurs en freelance d’horizons différents.
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