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Franck D. est artiste et membre Smart depuis 2012.

Je travaille régulièrement comme comédien et musicien intermittent depuis une trentaine d’années, J’ai été, pendant 8 ans, permanent d’une compagnie parisienne que j’ai quittée en 1997 pour fonder ma propre compagnie dans ma région et me lancer dans un travail plus proche de mes aspirations.

J’ai alors découvert à quel point les nécessités administratives étaient incompatibles avec le travail de création ….L’administration est un métier qui n’est pas le mien.

Je l’ai fait, plus mal que bien, par manque de temps et de formation et parce que je n’avais pas le choix.

Pendant des années j’ai essayé de respecter la loi du travail (qui change souvent), mais toujours en tremblant à l’idée, que l’Urssaf, pôle emploi ou une autre caisse ne mette le doigt sur « La faute grave » que j’aurais commise par ignorance et qui me causerait tellement de problèmes je devrais renoncer à poursuivre ma route.

J’ai rejoint Smartfr en 2012 et je tiens à dire que sur le plan administratif, je n’ai jamais été aussi « carré » que depuis que depuis que j’en fais partie.
Cette « tranquillité » administrative et ce que j’ai appris par smart sur les lois qui régissent le travail des artistes intermittents a transformé très positivement ma manière de travailler.

« Cela m’a permis de prendre conscience de la valeur de mon travail, de l’assumer et d’être capable de la revendiquer. »

La légitimité du groupe m’a donné accès à un sentiment de légitimité professionnelle que je ne m’autorisais par toujours en particulier lorsqu’il s’agissait de mes productions les plus personnelles.

Smart m’a permis de faire avancer ma démarche artistique personnelle. C’est à dire de créer autour de moi de la richesse culturelle.

J’ai un goût pour les petites formes théâtrales et musicales dont les principales caractéristiques sont la légèreté, la mobilité et la proximité avec le public. (jauge maximum: 100 personnes)

Le partage sous forme d’action culturelle est essentiel à mes yeux et fait complètement partie de ma démarche. Je pratique un art discret et délicat, qui peut s’inviter en forêt, à l’école et jusque dans les salles à manger familiales.

Je n’ai pas d’autre agence de communication que le bouche à oreille, pas d’autre moyen de production que mon argent personnel et le temps que je consacre à mon travail…je ne m’en plains pas, c’est un choix.

Je ne coûte rien à la société, mais je produis de la culture avec l’idée que le lien social et l’intimité avec la culture (au sens anthropologique du terme) est la condition si ne qua none d’une vie humaine.

Une pratique telle que la mienne n’a pas, ou peu, sa place dans les grosses productions et les réseaux de diffusion institutionnels qui, pour exister, ont besoin de productions spectaculaires. Je n’ai rien contre ces productions, elles m’intéressent et doivent exister, mais elles ne sont pas ma pratique.

Je ne crois pas être le seul dans mon cas et vous l’aurez compris, je ne peux pas exister en dehors de moyens administratifs extérieurs : Il m’arrive d’être payé en GUSO, mais Smart est à cet égard un véritable interlocuteur, un conseiller qui ne se résume pas un simple porteur administratif.

Pour conclure, comme beaucoup de monde, j’ai la sensation, c’est tellement peu original, qu’encore une fois la politique(politicienne) et l’économie (de marché) sont loin de la réalité et actionnent leur rouleau compresseur.

Bien sûr, comme toujours (à croire qu’ils le font exprès) c’est humanité, l’intelligence, et le lien social qu’ils écrasent.